MADEVA se veut respectueuse des personnes et de l'environnement qui l'entoure. Ainsi nous faisons notre possible pour nous développer tout en respectant au mieux l'environnement et les personnes qui y vivent. Cela passe par une étique stricte vis à vis de ce que nous faisons mais également vis à vis de ce que nous acceptons de faire ou de ne pas faire.

« Notre maison brûle et nous regardons ailleurs. »

Président Français Jacques Chirac 

Pour notre part nous avons fait le choix de ne pas regarder ailleurs, mais bel et bien d'agir, et nous espérons que beaucoup d'entre vous nous rejoindrons en lisant ces quelques réflexions.
Les enjeux sont importants pour notre avenir à tous, et c'est pourquoi nous croyons en ce que nous faisons, et même si nous ne sommes qu'une toute petite goutte dans cet immense océan, au moins nous aurons fait ce que nous pouvions...

« Il faut que chacun participe à l'effort collectif. »

Yann Arthus Bertrand 

Dans un monde qui va toujours de plus en plus vite et où nous pouvons assister à des aérations flagrantes engendrées par la sur-consommation vers laquelle tout semble pousser le consommateur.
Nous nous inscrivons en faux avec ces méthodes.
Nous privilégions un développement solide, durable et responsable à la fois dans nos relations aux autres, mais également dans notre relation à cette planète que nous lèguerons à nos enfants demain. Pour nous c'est très important.

LES PRIX

Nous pensons qu'il est indispensable d'accorder un chapitre entier à ce sujet qu'est le prix de vente des produits et plus particulièrement les nôtres, car beaucoup trop de confusions demeurent dans la tête des consommateurs.

Depuis des années maintenant, avec l'arrivée des productions de masse et de la sur-consommation, on ment au consommateur. Il lui est vendu l'illusion qu'il est possible d'acheter à bas-prix, partout et tout le temps. A première vue, c'est ce à quoi l'on peut penser, et c'est bien justement ce que certains veulent vous/nous faire croire, mais si vous y regardez de plus près, vous pourrez voir, que la réalité est toute autre...

L'exemple des soldes :
Comment est-il concevable que des sociétés ne travaillent que pour la période des soldes pour laquelle elles _produisent_ en masse et durant laquelle elle font le plus gros de leur chiffre d'affaire. Nous nous inscrivons totalement en faux vis à vis d'une telle politique et prenons donc position contre les SOLDES et tout ce qu'elles représentent maintenant.

Nous avons donc choisi la politique d'un prix justifié et juste tout le temps, toute l'année et pour tous.
Bien évidement nous ne pouvons nous adresser à la terre entière et beaucoup ne pourrons pas se payer nos produits car leur cout n'est pas négligeable, et nul doute qu'il peut même apparaitre comme très rédhibitif pour certains, mais ce prix n'en est pas moins justifié et juste; nous l'espérons vous pourrez le comprendre en lisant cet article.

Faisons un peu d'histoire. A l'origine les soldes existaient dans le seul et unique but de vider les stocks restant d'une saison pour tout simplement faire de la place pour la saison rentrant immédiatement après cette dernière. Aujourd'hui les gros du secteur font façonner uniquement pour cette période et réalisent à cette occasion environ les 3/4 de leur chiffre d'affaire de la saison. Il n'est pas rare de voir fleurir à présent des soldes au delà de 70% de réduction, et les consommateurs en arrivent même à différer leurs achats afin de réaliser de bonnes affaires...
Mais où est donc la bonne affaire? Pouvoir proposer des soldes/promotions a 70-80% et continuer à engendrer des bénéfices ne soulève-t-il pas certaines interrogations en vous? Mais comment peuvent-ils obtenir des prix si bas?

A cela la réponse est très simple, en réduisant au maximum l'ensemble des postes de dépense du produits fini.

Dans le vêtement, les gros postes de dépenses sont représentés principalement par le tissu puis la façon et enfin les répétitions du modèle. En choisissant un tissu de qualité relativement médiocre et en commandant ce dernier dans des quantités immenses son prix est abaissé au plus bas. Inutile d'ajouter que comme pour la façon ces derniers ne seront pas réalisés près de chez vous mais au contraire, très loin, très dans un pays à bas couts de production où à la fois les législations du travail et du respect de l'environnement sont, disons, très approximatives, soit bien loin de ce que l'on peut retrouver en Europe par exemple.

Ainsi, par exemple, militer pour les droits et l'égalité des femmes, pour la protection des enfants et leur scolarisation, pour l'alphabétisation du monde... et au final acheter chez des marques ayant pour seule et unique politique que cette du profit maximal et de la production au cout le plus bas, c'est se voiler la face de la réalité. Il est temps maintenant de parler moins et d'agir plus, de se donner enfin les moyens de défendre bout-à-bout les idées que nous partageons...

LE SOCIAL - UN DÉVELOPPEMENT RESPONSABLE ET DURABLE

Pourquoi les pays à bas cout de production sont-ils si peu chers ?
Les raisons sont multiples évidemment et nous ne les développerons pas toutes.
Bien évidement comme dit précédemment le cadre législatif, les conditions salariales et sociales, les normes environnementales... sont bien loin de ce qui est imposé aux entreprises européennes et plus particulièrement Françaises.
Ces raisons les plus évidentes sont loin d'être les seules, vous allez vite le comprendre.

En effet, de nombreux pays à bas-couts de production, et cela peut paraitre très étrange, vendent leurs produits qu'ils manufacturent "à perte" dans le but de développer de nouveaux marchés. Ceci vous vous en doutez pour la plus grande satisfaction des entrepreneurs ayant fait le choix de la délocalisation qui voient ainsi leurs marges exploser pour le plus grand plaisir des actionnaires!

Cette bulle de la production à "bas-couts" va-t-elle durer?
Aucune chance! Pensez-vous réellement que les personnes qui sont exploitées, dans des conditions parfois proches de l'esclavage, vont continuer d'accepter de l'être juste pour enrichir des entrepreneurs qui voguent sur le phénomène ? Il faudrait être bien naïf pour oser le croire.
Tout comme l'Europe connu en son temps l'apparition des syndicats puis le défense des droits de leurs adhérents, ne doutez pas qu'il n'est que question de temps avant que le même phénomène se produise dans ces pays lointains. Seules quelques dizaines d'années séparent ces pays de ceux où nous vivons, mais l'évolution est certaine et inévitable.

Accepteriez-vous de voir fondre les acquis sociaux que nous possédons pour pouvoir concurrencer ces pays? Certainement pas, et pourtant ce serait la seule solution pour être compétitifs avec eux, car ce qui fait qu'un produit manufacturé en France revient à plus cher c'est bel et bien le fait du salaire et des charges qui sont imposés par la loi et auxquels doivent se soumettre les entreprises continuant d'employer ici.
Le nivellement ne se fera donc pas vers le bas, mais bel et bien vers le haut tout est question de temps. Le bas-cout est donc voué à une fin certaine d'ici à quelques années tout au plus.

Les véritables enjeux de la production "à bas-couts" et les objectifs à long terme des pays la pratiquant :
Une autre raison très importante doit attirer votre attention. En effet le but ultime de ces pays à bas-cout de production n'est nullement de continuer à n'être que les "Ateliers/Manufactures" des autres pays industrialisés, loin de là...
Lorsque tous les pays pour l'instant clients de ces pays, auront perdu l'intégralité de leur capacités de production industrielle, ils deviendront alors totalement dépendants du bon vouloir des pays producteurs. C'est déjà le cas dans le cadre de notre dépendance énergétique vis à vis des pays producteurs des sources d'énergie que nous consommons.

Nous pensons qu'il est important pour tout pays de conserver tout type de savoirs mais également de maintenir son indépendance à la fois alimentaire, énergétique ou industrielle vis à vis des autres pays. Nous nous battons jour à après jour pour tenter de maintenir ces savoirs qui si ils venaient à disparaitre feraient cruellement défaut à nos pays d'ici à quelques années c'est certain.

Tous ces pays actuellement producteurs, embauchent à tour de bras nos créateurs et nos ingénieurs ne trouvant plus de postes dans nos pays. Même nous, si petite entreprise avons déjà été démarchés par ces pays pour former leurs élèves au stylisme. Maintenant équipés de moyens de production récents et performants, à la pointe des meilleurs technologies disponibles, après s'être fait la main sur les productions du monde entier, après s'être perfectionnés et élevés en gamme d'année en année, la prochaine étape se rapproche à vive allure :
la vente de produits finis de très haute qualité!

Lorsque nous en serons arrivés à cette dernière phase, ayant auparavant perdu tous nos moyens de production industrielle, nous deviendrons alors demandeurs d'une offre devenue unique et selon les principes de l'offre et de la demande, nous serons donc alors complètement tributaires de l'offre qui nous sera alors proposée, sans aucune autre alternative que d'accepter les conditions qui alors nous seront alors imposées contrairement à maintenant!.

Il ne faut sous aucun prétexte que nous tombions sous une telle dépendance. Tout comme dans la lutte contre le réchauffement climatique, c'est aujourd'hui que nous devons agir, car demain... il sera tout simplement trop tard!

Le consommateur est le plus puissant de tous les acteurs des marchés, mais peu se rendent compte de leur réel pouvoir. Chaque consommateur en effet est un citoyen du monde qui est convoqué chaque jour aux urnes : son vote s'exprime dans chacun de ses actes d'achat. Acheter c'est encourager la production de ce que l'on achète et évidemment de tout ce qui est derrière le produit.

NOTRE CONCLUSION

Pour notre part nous pensons qu'il est encore possible de travailler différemment et c'est ce que nous essayons de faire. Dans une société où sur-consommation et le gaspillage sont rois, nous pensons qu'il est possible de consommer différemment, à travers le partage de valeurs, de messages, d'engagements forts... à travers une philosophie commune au créateur et à ses acheteurs/clientes.

• Nous achetons exclusivement nos matières dans de petites quantités uniquement chez des tisseurs européens de confiance effectuant bien leur tissage en France ou dans un ses pays frontaliers, en respectant les normes les plus strictes de respect de l'environnement, pour à la fois maintenir des savoir-faire de qualité sur notre continent, réduire les distances parcourues par nos matières et par là même réduire notre empreinte carbone sur l'environnement.


• Nous faisons façonner nos collections en séries TRÈS LIMITÉES en France, à Paris, pour encore une fois maintenir certains savoir-faire indispensables selon nous sur notre continent, dans notre pays et notre région, mais pas uniquement. Nos produits sont des produits de grande qualité et seule une production proche de notre lieu de travail permanent (Paris) peut nous permettre d'atteindre cela. En effet nous pouvons ainsi suivre au jour le jour l'avancement et la réalisation de nos collections et nous assurer que la qualité est bien celle que nous exigeons et que nos délais sont bien respectés (pour nos livraisons de commandes professionnelles ou privées).


• Nous ne produisons nos modèles uniquement en séries TRÈS LIMITÉES (très peu de répétitions modèles/coloris/taille) ou en PIECES UNIQUES afin de toujours garantir à nos clientes une certaine exclusivité dans leurs achats. Professionnels ou particuliers, vous ne trouverez pas nos créations partout, ce qui rendra votre choix quelque peu unique.


• Nous rétribuons nos façonniers au prix juste et nous n'essaierons pas de tirer les prix vers le plus bas comme certains afin de générer une marge plus grande. Cela ne veut pas dire que nous acceptons tout et n'importe quoi venant de tous, au contraire. Nous connaissons suffisamment nos modèles maintenant pour définir avec nos partenaires au cours de concertation mutuelles, le prix juste pour qu'à la fois le client final, le façonnier et nous-même puissions tous nous y retrouver. La qualité a un prix et il est inconcevable d'exiger cette dernière en exploitant nos collaborateurs, c'est pourquoi nous ne le faisons pas.